Port-des-Barques

Pour situer, Port-des-Barques, c’est là, en face de l’île Madame :

Para ubicar Port-des-Barques, pues se encuentra enfrente de l’ïle Madame (la Isla Madame):

.

L’île Madame

.

L’île Madame est un confetti d’île qu’on distingue ainsi depuis Port-des-Barques :

La Isla Madame es un confeti de isla que se distingue así desde Port-des-Barques:

On y accède à marée basse par la passe aux boeufs et malheureusement même les voitures particulières ont le droit de  passer :

El acceso se hace en marea baja por un pasaje (« de los Bueyes ») y desgraciadamente incluso tienen derecho a cruzar los coches individuales

Comme toute la zone, ce qui domine c’est l’ostréiculture et en plus ici la pêche à pied de coquillages :

Como toda la zona, lo que predomina es la ostricultura y además aquí la pesca a pie de las conchas (es preciso aclarar que en España las conchas son los moluscos…)

À l’intérieur de cette minuscule île on voit des choses comme ça :

En el interior de aquella minúscula isla se ven cosas así:

Mais ce qui fait le charme de l’île ce sont surtout les carrelets, les mêmes qu’à Talmont (voir mes photos et écouter ma voix mélodieuse)

Pero el encanto de la isla son los « carrelets » que son estas casuchas de madera sobre pilotes para pescar con una red que se deja en el agua con cebos y se levanta de vez en cuando. Hay más, cerquita, en Talmont (ver mis fotos y escuchar mi voz melodiosa)

En face, c’est Fouras :

Enfrente es el municipio de Fouras:

Les carrelets restent des instruments de pêche et non des airbnb « authentiques ». Pour l’instant du moins.

Los « carrelets » siguen siendo instrumentos de pesca y no pisitos airbnb « auténticos ».

Por ahora.

Un puits à eau douce construit par les prisonniers (tou-tes les révolutionnaires ne furent pas fusillé-es) de la Commune de Paris :

Un pozo de agua dulce construido por los presos (no todxs lxs revolucionarixs fueron fusiladxs) de la Comuna de París:

Pas de plage pour se baigner à marée haute car le littoral est une petite falaise, ni à marée basse car c’est de la vase.

No hay playa para bañarse en marea alta ya que el litoral es un acantilado pequeño, ni en marea baja que todo es fango.

Ci-dessous une photo facile esthétiquement mais j’en suis fier au regard des capacités de mon petit appareil photo :

Abajo una foto facilitona estéticamente pero de la que me quedé muy orgulloso visto las capacidades de mi cámara ya anticuada:

.

Brouage

.

Près de Port-des-Barques on a visité Brouage, un port-citadelle catholique construit à l’époque de Richelieu pour concurrencer La Rochelle la protestante (voir mes photos ici, ou encore )

Cerca de Port-des-Barques visitamos Brouage, un puerto ciudadela católico construido en época de Richelieu para competir con La Rochelle, la ciudad protestante (ver mis fotos aquí, allí y también allá)

À l’époque de sa construction, la mer arrivait à ses pieds :

En época de su construcción llegaba el mar a sus pies:

Avec l’ensablement la mer se voit maintenant à l’horizon :

Con el encallamiento el mar se ve ahora en el horizonte:

On voit très peu de clôtures dans le coin : les canaux en font office.

Se ven pocas vallas por aquí: los canales sirven también para ello.

L’organisation de la ville a été conçue de façon toute militaire : au carré.

La organización de la ciudad fue concebida de forma todo militar: cuadriculada.

C’est la ville de Champlain :

Es la ciudad de Champlain, un explorador francés del actual Canadá

Ce soir-là on nous a refusé gentiment dans un bar-restaurant car le patron avait des enfants en bas âge et donc ne servait plus le soir pour pouvoir s’occuper d’eux. Des gens qui savent vivre.

Aquella noche se nos negó la entrada a un bar-restaurante de forma muy cortés porque el dueño tenía hijxs de poca edad y pues no servían cenas por la noche para poder cuidar de sxs hijxs. Gente que sabe vivir.

D’autres s’entraînaient pour le spectacle de juin à danser sur du Marin Marais, bien connu du grand public depuis le film « tous les matins du monde »:

Otrxs se entrenaban para el espectáculo de junio a bailar con la música de Marin Marais, muy famoso desde la película « todas las mañanas del mundo »

C’était sur cet air-là :

Era aquella pieza:

.

Port-des-Barques

.

On a adoré l’ambiance.

Nos chifló el ambiente.

Le petit hôtel pas cher du tout et pas bien confortable nous a un peu fait penser à la pension familiale dans  l’excellent « Les vacances de Monsieur Hulot » :

El hotelito baratico y muy poco confortable nos recordó algo la pensión familiar de la película « Las vacaciones de Monsieur Hulot » que puedes ver sin dificultad, amigx hispanohablante, porque no intercambian palabras aunque no es cine mudo. Y es superbuena peli.

La nuit, l’unique bar du village ne met pas de chaîne pour attacher les chaises.

Por la noche el único bar del pueblo no pone una cadena en las sillas, no tiene miedo a que se las robe.

En journée des habitants qui s’ennuient viennent passer des heures pour s’absorber dans le spectacle inépuisable, vivant et gratuit des touristes que nous sommes.

Durante el día unos vecinos que se aburren vienen a pasar horas sumiéndose en el espectáculo inagotable, vivo y gratis de nosotrxs lxs turistxs.

Cet équilibre précaire entre tourisme et vie locale est dû à la présence massive des ostréiculteurs qui occupent toute la rive de la Charente et donc en empêchent l’accès aux touristes et au béton qui va avec.

Este equilibrio precario entre turismo y vida local se debe a la presencia masiva de ostricultorxs que ocupan toda la ribera del río Charente y pues impiden el acceso a lxs turistxs y al hormigón que les acompaña.

D’où la présence d’un « magasin du oui » dans la rue principale, un de ces magasins de bricolage où vous pouvez demander s’ils ont une lame de tronçonneuse, un rivet de 3mm ou une poêle à frire de 25 cm : la réponse est invariablement « oui ».

De ahí la presencia de una « tienda del sí » en la calle principal, una de estas ferreterías donde puedes pedir una cuchilla de motosierra, un remache de 3mm o una sartén de 25 cm : la respuesta siempre es « sí ».

D’où la gentillesse et la décontraction des commerçant-es : on n’a pas l’habitude.

De ahí la amabilidad y la confianza de lxs vendedores : uno no está acostumbrado.

Cet équilibre précaire entre tourisme et vie locale est dû aussi à la présence de la seule vase à marée basse et l’absence de plage à marée haute.

Aquel equilibrio precario entre turismo y vida local se debe también a la presencia del fango en marea baja y la ausencia de playa en marea alta.

La seule plage (ci-dessous) est riquiqui et occupée essentiellement par les locaux :

La única playa (abajo) es chiquitina y la visitan sobre todo lxs vecinxs:

Il s’agit en fait d’un gros bassin de retenue :

Se trata en realidad de un estanque con dique:

dont l’eau se renouvelle à marée haute :

cuya agua se renueva en marea alta:

Sur la plage, en grande majorité de gens de « bien trop ».

En la playa la mayoría es gente de « demasiados ».

Des gens trop gros, trop maigres, le dos trop voûté, le derme bien trop abîmé, des jeunes en sursis apparaissant bien trop beaux et belles en comparaison à des adultes vieilli-es bien trop jeunes, des gens de « bien trop » à force de ne pas pouvoir prendre soin de leur corps.

Gente demasiada gorda o delgada, el cuerpo demasiado encorvado, la piel demasiada estropeada, unxs jóvenes en suspenso demasiado guapxs en comparación con lxs adultxs que parecen demasiado viejxs antes de tiempo, gente de « demasiados » a fuerza de no poder cuidar de su cuerpo.

Des gens qui hurlent bien trop pour un rien, qui rient bien trop fort, qui utilisent bien trop de formules blessantes pour se parler, qui ont bien trop peu de mots pour dire, qui se taisent depuis bien trop longtemps pour se mettre à parler maintenant, qui font des mots d’esprit bien trop éculés, des gens de « bien trop » à force de ne pas être nommés ni entendus.

Gente que grita demasiado para nada, que se ríe demasiado fuerte, que para conversar usa demasiadas fórmulas que hieren, a quien le falta demasiadas palabras para decir, que se calla desde hace demasiado tiempo para ponerse a hablar ahora, cuyo ingenio resulta demasiado visto, gente de « demasiados » a fuerza de no ser nombrada ni oída.

Des gens qui s’habillent de façon bien trop dépareillés, avec des tenues bien trop « american dream », qui ont des rêves bien trop dictés, qui regardent bien trop souvent un écran, des gens de « bien trop » à force d’être maintenu invisibles.

Gente que viste de forma demasiado desparejada, con ropa demasiado « american drean », con sueños demasiado dictados, que ve demasiado las pantallas, gente de « demasiados » a fuerza de ser mantenida en la invisibilidad.

Bref, une plage populaire.

En resumen, una playa popular.

On était au bon endroit, dans notre milieu social.

Estábamos en el sitio adecuado, en nuestro entorno social.

Nous nous sommes donc détendus en profitant de l’entre-soi populaire entre personnes dénuées d’esprit de compétitivité.

Nos relajamos pues y disfrutamos del « entre-lxs-suyxs » popular, entre personas carente de espíritu de competitividad

À l’autre extrémité de la plage, quelques carrelets :

En la otra extremidad, algunos « carrelets »

.

Marennes

.

Nous ne connaissions de cette petite ville que l’appellation contrôlée des huîtres et les bouchons pour entrer sur le pont de l’île d’Oléron.

Solo conocíamos de esta ciudad la denominación de origen de las ostras y los atascos para entrar en el puente que conduce a la isla de Oléron, grande y turística.

Mais on y trouve aussi un rond point cauchemardesque (un enfant géant courent en portant une huître sous son bras) :

Pero allí se echa de ver una rotonda espantosa (un niño gigantesco corre llevando una ostra bajo el brazo):

Une minuscule plage de retenue avec une digue de sable et  l’inévitable rue de bord de mer qui rétrécit et abîme tout :

Una minúscula playa de dique de arena con la inevitable calle de orillas del mar que lo angosta y estropea todo:

Marennes a aussi « la pointe de la Cayenne »

Marennes también tiene « la punta de la Cayenne »

le pont pour l’île d’Oléron au fond :

Al fondo es el puente que conduce a la isla de Oléron:

Dans un coin une mémoire qui

En un rincón una memoria se está

s’efface.

borrando.

« Para que sea libre el porvenir

y orgulloso el pasado

aquel mensaje hijo

tendrás que meditar

*

Que estés listo para combatir

Por todos tus hermanos humanos

Contra las persecuciones, las tiranías

Con las armas en mano

*

Guerrilleros [de la resistencia a la ocupación nazi] y marineros

Del CFL Gambetta

Cayeron aquí

Pensando en ti

*

Bussières Gallant Marennes 1944-1945″

i C’est le cœur de l’ostréiculture. Ça produit beaucoup, dur et donc le tourisme c’est pas là, pour les mêmes raisons que pour Port-des-Barques. Ça a un charme fou.

Es el meollo de la ostricultura. Aquí se produce mucho y duro y pues no está el turismo, por las mismas razones que para Port-des-Barques. La zona tiene un encanto increíble.

Même si le nom de « Cayenne » n’a sans doute rien à voir avec le bagne français de Cayenne, je n’ai pas pu m’empêcher de fredonner cette chanson  du génialissime.

A partir de aquí es difícil explicar en castellano porque se refiere a un presidio « Cayenne » de Francia y a un cantante muy famoso y muy original durante mis jóvenes años, Jacques Higelin, que cantó una canción sobre este presidio que tiene el mismo nombre que la zona vista anteriormente aunque casi seguro no tiene relación: simple asociación de ideas.

Non : Jacques Higelin :

N

Une réflexion au sujet de “Port-des-Barques

  1. Pingback: ¿A dónde irá el mar? Où va donc la mer? – Un flâneur à Poitiers

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.