Cuba (4/5)

La gente – Les gens

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Siempre hay gente en Cuba, en la carretera,

Il y a toujours des gens à Cuba, sur la route,

aacuba2016baracoa152en la calle.

dans la rue.

aacuba2016trinidad62Me parece que en general a lxs cubanxs, cualquier sea el sitio, les importa mucho la apariencia pública, lo que se ve desde el exterior, en el espacio público.

Il me semble qu’en général les cubain-es, quelque soit le lieu, accordent beaucoup d’importance à l’apparence publique, à ce qui se voit à l’extérieur, dans l’espace public.

acuba2016baracoa89 acuba2016la-habana-cementerio-de-colon32

guapa2Una madre en Habana Vieja

Une mère à La Havane

bbcuba2016la-habana-habana-vieja33Todo el mundo tiene conciencia que el cuerpo es objeto de deseo para los demás

Tout le monde a conscience que le corps est objet de désir pour les autres

bcuba2016la-habana278Una barrendera en la estación de autobuses de Santiago:

Une balayeuse à la gare de bus de Santiago :

bcuba2016la-habana279Una vigilante en el museo de Bellas Artes de La Habana:

Une gardienne de musée au musée des Beaux Arts de La Havane:

bcuba2016la-habana-bellas-artes29

guapa1Ante el Capitolio en obras. El paraguas es muy común ya que sirve cada día de sombrilla hasta el momento en que llueve, como cada día:

Devant le Capitole en travaux. Le parapluie est très commun puisqu’il sert chaque jour d’ombrelle jusqu’au moment où il pleut, comme chaque jour :

bcuba2016la-habana-habana-vieja8fliquette3En Plaza Vieja de La Habana

Sur la Vieille place de La Havane :

bcuba2016la-habana-plaza-vieja9¡Ahora ceden a vuestros pensamientos más oscuros!

Maintenant cédez à vos pensées les plus troubles !

bcuba2016la-habana-plaza-vieja19Lxs de uniforme van a lo mismo que el resto de la población y esta vez sí que vemos que lxs modelos que van de policía en las teleseries policiacas gringas se concretan en la realidad.

Les flics en uniforme vaquent comme le reste de la population et cette fois-ci, on voit que les mannequins qui jouent aux policier-es dans les séries policières étasuniennes sont ici pour de vrai.

flic1En la calle 2 en Vedado:

Dans la rue 2 de La Havane :

bcuba2016la-habana-vedado27flic2En la plaza Céspedes en Santiago :

Sur la place Céspedes à Santiago :

bcuba2016santiago12Ante Bellas Artes en La Habana:

Devant le musée des Beaux Arts à La Havane :

fliquette1 fliquette2La seguridad del mausoleo de José Martí en Santiago:

La sécurité du mausolée José Martí à Santiago :

fliquette4 bcuba2016santiago-cementerio-santa-ifigenia19Pero no os engañéis. A pesar de las apariencias, estxs representantes de los cuerpos de seguridad tienen una autoridad digna de un Estado fuerte. Por ejemplo la policía abajo ahuyentó de forma definitiva a un grupo de 20 jineteros que estaban a la salida de la estación  esperando a lxs turistas como buitres y lo hizo con un solo y único ademán de la mano.

Mais ne vous y trompez pas. Malgré les apparences, ces représentant-es de la force publique ont une autorité digne d’un État fort. Par exemple la fliquette ci-dessous a fait fuir de façon définitive un groupe de 20 arnaqueurs qui étaient en train d’attendre les touristes comme des vautours à la sortie de la gare, et elle l’a fait d’un seul geste définitif de la main.

bcuba2016santiago40Lxs cubanxs, al cabo de dos frases empiezan las críticas contra el estado que no hace nada para ellxs pero al mismo tiempo todxs sin excepción son orgullosxs por tener « seguridad » en su país, que en Cuba hay poca delincuencia y pocxs muertxs. Afirman que hay corrupcion pero luego parecen creer que lxs culpables van a ser castigadxs.

Les cubain-es, au bout de deux phrases, commencent à critiquer l’État qui ne fait rien pour elles/eux mais en même temps tou-tes sans exception sont orgueilleu-ses de vivre en « sécurité » dans leur pays. ils/elles s’enorgueillissent qu’à Cuba il y ait peu de délinquance et peu de mort-es. Ils et elles affirment qu’il existe de la corruption mais semblent croire que les coupables seront puni-es.

***

Aquí  explico un sentido de malestar que me acompañó a lo largo de todo el viaje y que me costó explayar aquí. Suelo viajar a países bastante similares al mío. La única vez en que no fue el caso fue a Guatemala pero es otra historia. En Cuba la diferencia de nivel de vida es tanta que como turista es decir como voyeur, blanco, con un libro guía en mano, con ropa exótica, nos encierran en el papel de monedero de dólares (pesos convertibles) de dos patas. Hasta hubo en dos ocasiones distintas en las que un pordiosero que, al verme, sin pensarlo, en un reflejo pavloviano, en vez de tender la mano como me parecería lógico, frotó sin más el índice contra el pulgar.

Ici j’explique un sentiment de malaise qui m’a accompagné tout au long du voyage et que j’ai eu du mal à exprimer. J’ai l’habitude de voyager dans des pays assez similaires au mien. La seule fois où ça n’a pas été le cas ce fut au Guatemala mais c’est une autre histoire. À Cuba la différence de niveau de vie est telle qu’en tant que touriste c’est à dire voyeur, blanc, avec un guide à la main, des vêtements exotiques, on nous enferme dans le rôle de porte-monnaie de dollars (« pesos convertibles ») à deux jambes. D’ailleurs à deux occasions différentes un mendiant, en me voyant, sans y penser plus, dans un réflexe pavlovien, au lieu de me tendre la main comme il semblerait logique, frotta son index sur son pouce.

En las ciudades donde suelen tratar con lxs turistas las estrategias más común para sacar dólares a lxs turistas es hablar mucho y hacer un amago de amistad para venderle lo que sea (transporte, puros, espectáculos, prostitutx, etc.). En los municipios donde no ven muchxs turistas como en Santiago, pues son muy agresivxs.

Dans les villes touristiques la stratégie la plus commune pour soutirer quelques dollars aux touristes consiste à parler beaucoup et faire mine d’être amical pour vendre tout ce qui est possible (transport, spectacle, prostitué-es, etc.). Dans les villes où il y a peu de touristes comme à Santiago, ils et elles sont plus agressifs.

Pero ¿cómo reaccionar cuando 10 euros es el precio barato de un rico plato de langosta y es a la vez el salario de una semana de unx maestrx ? ¿Cuando el precio de mi viaje en avión equivale a dos años de un buen sueldo cubano? ¿cuando un engaño de un euro le permite una comida completa a una persona?

Mais comment réagir quand 10 euros c’est le prix bon marché d’un plat exquis de langouste et c’est en même temps le salaire d’une semaine d’un instituteur ? Quand le prix de mon voyage en avion équivaut à deux ans d’un excellent salaire cubain ? Quand une entourloupe d’un euro contre un-e touriste permet à une personne de faire un repas complet .

Iba de humorismo las más veces :

Le plus souvent j’essayais l’humour :

– Ellxs: ¡Ey, friend! ¿Where do yo come from?

 – Elles/eux : ¡Ey, friend! ¿Where do yo come from?

– Yo: De China

 – Moi : De China

– Ellxs : ¡Ah! ¡Español! ¿Quieres taxi? ¿Puro?…

 – Elles/eux : Ah! Espagnols ? Vous voulez un taxi ? Un cigare ?…

– Yo: No, gracias. Pero si me puedes vender vida larga y con buena salud…

 – Moi : Non merci. Mais si vous pouviez me vendre une vie longue et en bonne santé…

Una sonrisa y la cosa no iba más allá.

Sourires et on en restait là.

Pero a veces estaba harto del acoso y hasta le pregunté yo a uno : « ¡Ey, friend! ¿Where do yo come from? ». Me contestó: « Cuba », lo que le dejó sin habla y pude seguir mi camino antes de que reaccionara. Era tanto el acoso (menos en otras ciudades) que en contadas veces aproveché mi dominio del castellano para mandarles a la mierda lo que siempre les ofendía profundamente y me hacía sentir culpable. Parece que no les gusta nada el conflicto.

Mais parfois j’en avais marre de ce harcèlement perpétuel à tel point qu’à l’un d’eux j’ai demandé de moi-même : « ¡Ey, friend! ¿Where do yo come from? ». Il répondit « Cuba », ce qui le laissa sans voix et je pus continuer mon chemin avant qu’il ne réagisse. Le harcèlement était tel à Santiago (beaucoup moins ailleurs) que plusieurs fois j’ai profité du fait de parler espagnol pour envoyer paître ce qui fut perçu comme offensant à chaque fois et me faisait sentir coupable. Ils/elles ne semblent pas aimer le conflit.

Lxs anfitrionxs de las « casas particulares » se portan de forma cariñosa, a lo cubanx, como suelen hacerlo entre ellxs (« ¡Hola, mi amor! »). Al mismo tiempo intentan suavemente en general  e intentan encerrarte en los raíles de sus relaciones familiares o profesionales a lo largo de toda tu estancia (siempre conocen a alguien que puede…). Estas personas no desvelan ninguna opinión: demasiado que perder.

Les hôtes des « casas particulares » (une sorte de bed and breakfast ou de airbnb déclaré) se comportaient de façon toujours chaleureuse, à la cubaine, comme ils/elles le font naturellement entre cubain-es (« Bonjour, mon amour! »). Dans le même temps ils/elles essaient, délicatement en général, de te mettre dans les rails de leurs relations familiales ou professionnelles tout au long de ton séjour (ils/elles connaissent toujours quelqu’un-e qui peut…). Ces hôtes ne révèlent jamais leur opinion : trop à perdre.

Abajo: la casa de la izquierda sin turista, la de la derecha con.

Ci-dessous, à gauche une maison sans contact direct avec les touristes, à droite en vert une maison avec contact :

cuba2016la-habana-habana-vieja57¿Adivinas las casas con turistas y las que no en la foto de abajo?

Devinez-vous les maisons pour touristes dans la photo ci-dessous ?

cuba2016la-habana-centro-habana1Cuando estaba claro que era imposible el trato comercial con el turista que era yo, o cuando ya estaba hecho, ya se podía hablar con lxs cubanxs. Hablé con un taxista arquitecto; otro que era ingeniero mecánico; otro cuya hija estudiaba medicina e igual podría ella ir gracias a su oficio a Ecuador o Venezuela (países permitidos) para luego escapar a otro país; con la vigilante de un campanario; un percusionista joven; un camarero que parecía tener 25 años y que tenía 41; un guía en la selva que se niega a casarse, como aquel otro, con una europea más vieja y fea para escapar del país; una chica que estudiaba turismo y cuya casa amenazaba con derrumbarse por las lluvias torrenciales cotidianas; un negro gigantesco que trabajaba en un cementerio ; un guerrillero de la Sierra Maestra.

Quand il était clair que le rapport commercial était impossible avec le touriste que j’étais, ou quand il y avait déjà eu entente commerciale, on pouvait parler avec les cubain-es. J’ai parlé avec :

un chauffeur de taxi architecte ;

un chauffeur de taxi ingénieur système mécanique ;

un autre dont la fille faisait médecine et donc pourrait partir, elle, grâce à son métier, en Équateur ou au Vénézuela (pays autorisés pour les médecins) pour ensuite pouvoir s’échapper vers un autre pays ;

avec la gardienne d’un clocher ;

un jeune percussionniste ;

un barman qui semblait avoir 25 ans et qui en avait 41 ;

un guide de forêt qui refusait de se marier avec une européenne plus vielle et moche, comme cet autre, pour s’échapper du pays ;

une fille qui étudiait le tourisme et dont la maison menaçait de s’effondrer à cause des pluies quotidiennes torrentielles;

un noir gigantesque qui travaillait dans un cimetière ;

un guerrillero de la Sierra Maestra (le maquis révolutionnaire).

Lo que a menudo declaraban en la conversación era que Cuba era una cárcel al aire libre, que ellxs soñaban con irse al extranjero o por lo menos mandar a lxs hijxs, que ni siquiera conocen su propio país por ser tan diffícil y costoso viajar, que si no tienes trato con el turismo te quedas en la miseria, que aquí todos los días es « lucha » para comer y vivir medianamente correcto. Encontré un viejo guerrillero que integró el « ejército revolucionario » a los 17 años en 1957 en la Sierra Maestra, y fue el único que me pintó la situación del país de forma positiva pero sacaba todas sus informaciones del Granma, uno de los poquísimos diarios del país.

Ce qui revenait souvent dans la conversation c’était que Cuba était une prison à ciel ouvert, qu’elles/ils rêvaient d’aller à l’étranger ou au moins y envoyer leurs enfants, quelles/ils ne connaissent pas leur propre pays vu la difficulté et le coût des voyages, que si tu n’as pas de relations commerciales avec le tourisme tu ne t’en sors pas, qu’ici tous les jours il faut « lutter » pour manger et vivre à peu près correctement. J’ai trouvé un vieux guérillero qui avait intégré le maquis révolutionnaire (« l’armée révolutionnaire ») à 17 ans en 1957 dans la Sierra Maestra et ce fut la seule personne qui me brossa un portrait positif du pays mais toutes ses informations venait de Granma, un des rares quotidiens du pays.

***

Vimos banderitas estadounidense en los ciclotaxis y algunas cosas más vistosas:

On a vu des drapeaux étasuniens sur les cyclotaxis et quelques petites choses plus spectaculaires :

eeuu2 dcuba2016santiago25Sobre el tema del final del bloqueo de EEUU, las opiniones de lxs cubanxs encontradxs son muy dispares. Algunxs piensan que nada cambiará o dentro de mucho, otrxs que todo va a ir de prisa y que será una oportunidad y/o una catástrofe económica que consolidará/arrollará el régimen actual. En resumen, nadie entre la gente de a pie sabe mientras no lo diga la voz oficial. Lo que sí  sabemos a ciencia cierta es el papel de las empresas europeas – y entre ellas sobre todo las españolas – que aprovecharon la ausencia estadounidense para dominar el sector turístico de Varadero por ejemplo ; que el puerto de Mariel (al oeste de la capital) se está desarrollando para ser el mayor del Caribe (con capitales brasileños) y el escaparate capitalístico de Cuba ; que China implantó una fábrica para ensamblar coches.

Sur ce thème là et la fin du blocus étasunien, les opinions rencontrées chez les cubain-es sont très différentes. Certain-es pensent que rien ne va changer ou dans très longtemps, d’autres que tout va aller très vite et que ce sera une chance et/ou une catastrophe économique qui consolidera/détruira le régime actuel. Bref, personne parmi les gens de la rue ne sait rien tant que la voix officielle ne les informe de quelque chose. Ce que je sais de façon sûre c’est le rôle des entreprises privées européennes – parmi lesquelles les entreprises espagnoles d’abord – qui ont profité de l’absence des États Unis pour dominer le secteur touristique de Varadero par exemple ; que le port de Mariel (à l’ouest de la capitale) se développe pour devenir le plus grand des Caraïbes (avec des capitaux brésiliens) et la vitrine capitaliste de Cuba ; que la Chine a implanté une usine pour assembler des voitures.

Cuba puede ser el próximo El Dorado turístico y de mano de obra barata del capitalismo globalizado.

Cuba peut être le prochain El Dorado touristique et de main d’œuvre pas cher du capitalisme mondialisé.

dcuba2016santiago20Por ahora (agosto de 2016) cada cual intenta « luchar » es decir pelear por el pan de cada día. Lo que a veces aparece bajo forma de la prostitución:

Pour l’instant (août 2016) chacun-e essaye de « lutter » c’est à dire de se battre pour le pain quotidien. Ce qui parfois prend la forme de la prostitution :

eeuu1Decía Albert Londres « El giro [la prostitución] no ha sido nunca la antesala de las aventuras de la voluptuosidad. Ha sido y sigue siendo todavía únicamente el camino al restaurante » (El camino a Buenos Aires: la trata de blancas)

Albert Londres écrivit : « le trottoir [la prostitution] n’a jamais été l’antichambre des aventures de la volupté. Il fut et demeure encore uniquement le chemin du restaurant »

dcuba2016la-habana-plaza-vieja3¿Conocían éstos tres esta cita? ¿Aclara el por qué de la foto delante de la estatua de la « jineta » desnuda galopando en un gallo?

Ces trois-là connaissaient-ils/elles cette citation ? Est-ce que ça éclaire le pourquoi de cette photo devant la statue d’une personne dénudée et cavalière qui galope sur un coq ?

dcuba2016la-habana-plaza-vieja51En Cuba siempre hay cola para todo. ¿Llega agua mineral en 1,5 litro? Se monta una cola en menos de 5 mn y el producto desaparece por completo, hasta no se sabe cuando, en menos de 30 mn. La idea es: cuando hay algo, si puedes, cómpralo ya que no se sabe lo que habrá mañana. Difícil de montar planes para el futuro cuando toda mercancía  es aleatoria,

À Cuba il y a des queues pour tout. Il y a un arrivage de boutielle d’eau d’1,5l ? Une queue se forme en 5 mn et le produit disparaît complètement, jusqu’à on ne sait quand, en moins de 30 mn. L’idée est : quand il y a quelque chose, si tu peux, achète-le puisqu’on ne sait pas ce qu’il y aura demain. Difficile de construire dans la durée quand toute marchandise est aléatoire,

cuba2016baracoa162aleatoria como los horarios de las tiendas, des banques…

aléatoire comme les horaires des magasins, des banques…

cuba2016la-habana276El color de piel que predomina es : el mestizaje. No es excepcional ver a una negra con ojos azules o achinados. Pero tuve la impresión de que los mejores puestos en la ciudad les toca a lxs blancxs. No te creas que siglos de esclavitud se quitan así. Abajo la Santa negra Ifigenia, muy presente en el país. Hay mucha gente que podemos calificar de guapa : es lo bueno del mestizaje. Pero no lo digan en Francia que el modelo tiende a ser la depuración étnica: « ¡que se vuelvan a casa! » gritan lxs racistas franceses a lxs morxs que viven en Francia de toda la vida y que son tan franceses como yo.

La couleur de peau qui prédomine c’est … le métissage. Il n’est pas exceptionnel de voir une femme noire avec des yeux bleus ou bridés. Mais j’ai eu l’impression que les meilleurs postes dans la ville étaient attribués aux blanc-hes. Faut pas croire que des siècles d’esclavage disparaissent comme ça. Ci-dessous la sainte noire Iphigénie, très présente dans le pays. Il y a beaucoup de gens qu’on peut qualifier de beaux : c’est le bon côté du métissage. Mais ne le dites pas en France car le modèle qui se développe tend à être celui de l’épuration ethnique : « qu’ils s’en aillent chez eux ! » crient les racistes français aux arabes qui vivent en France depuis toujours et qui sont aussi français qu’eux.

cuba2016la-habana-francisco-de-asis7Hay santerxs (de blanco)

Il y a des adeptes de la religion syncrétique Santería (en blanc)

cuba2016trinidad69y a menudo lxs cubanxs no se mezclan con lxs turistas (y vice versa) porque donde van lxs extranjerxs es demasiado caro, supongo. Y también porque en realidad a lxs turistas no les gustan la promiscuidad con lxs habitantes del país que visitan y que no comprenden. Lxs extranjerxs son extrañxs.

et souvent les cubain-es ne se mélangent pas avec les touristes (et vice versa) parce que là où vont les touristes c’est plus cher, je suppose. Et aussi parce qu’en fait les touristes n’aiment pas la promiscuité avec les habitant-es du pays qu’elles/ils visitent et qu’ils/elles ne comprennent pas. Étranges étranger-es !

Abajo una cascada escondida donde se bañan cubanxs mientras más arriba hay cascadas para turistas:

Ci-dessous une cascade cachée où se baignent des cubain-es tandis que plus haut se trouve la cascade pour les touristes :

tcuba2016trinidad-parque-el-cubanero22La propaganda

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Otra fuente de malestar es que Cuba no es para mí un país cualquiera del Caribe y de América latina. Fue David revolucionario contra el Goliat imperialista. Fue el faro de las luchas emancipadoras contra el racismo, el analfabetismo y la explotación de clase y  eso para el mundo entero. Queda tan poco de ello en el trato con la gente. Solo queda para lxs turistas una especie de memoria en formol encerrado en museos o en viejos libros del régimen sobre la revolución cubana que se venden en dolares al final de la turística calle Obispo a turistxs que no saben castellano y compran nostalgia desminada.

J’ai été mal à l’aise aussi parce que Cuba n’est pas pour moi un pays quelconque des Caraïbes et d’Amérique latine. Ce fut le David révolutionnaire contre le Goliath impérialiste. Ce fut le phare de l’émancipation contre le racisme, l’analphabétisme et l’exploitation de classe et ce pour le monde entier. Il reste si peu de cela dans les rapports qu’on a eu avec les gens. Il ne reste pour les touristes qu’une espèce de mémoire au formol enfermée dans les musées ou dans les vieux livres du régime sur la révolution cubaine, ces vieux livres qui se vendent en dollars au bout de la rue touristique Obispo à des touristes ne lisant pas l’espagnol mais qui achètent là de la nostalgie déminée.

El país entero está cubierto con propaganda del régimen con esloganes atribuidos al Che o a Fidel la mayor parte de las veces:

Le pays entier est couvert de propagande du régime avec des slogans attribués au Che ou à Fidel le plus souvent :

acuba2016baracoa154« La revolución cubana no podrá ser destruida ni por la fuerza ni por la seducción »

« La révolution cubaine ne pourra pas être détruite ni par la force ni par la seduction »

acuba2016la-habana273« Santiago es un ejemplo de todo lo que se puede hacer, aun con pocos recursos »

Raúl Castro Ruiz

« Santiago est un exemple de tout ce qu’on peut faire, même avec peu de moyens »

Raul Castro Ruiz

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Camilo Cienfuegos en la Plaza de la Revolución:

Camilo Cienfuegos sur la place de la Révolution :

acuba2016la-habana-plaza-de-la-revolucion6El Che en la Plaza de la Revolución con el eslogan « hasta la victoria siempre »:

Le Che sur la place de la Révolution avec le slogan « jusqu’à la victoire toujours » :

acuba2016la-habana-plaza-de-la-revolucion8Se ven figuras del Che por doquier, a menudo  con frases huecas de él. El Che, como Camilo Cienfuegos, tuvo la buena idea de morir temprano lo que permite un uso de su imagen sin que él aludido opine. Leí la excelente biografía de Pierre Kalfon: muy agradable de leer y muy instructiva. Os la recomiendo.

On voit des images du Che partout accompagnées le plus souvent de phrases creuses. Le Che, comme Camilo Cienfuegos, a eu la bonne idée de mourir jeune ce qui permet une utilisation de son image sans que le principal intéressé ne puisse donner son opinion. J’ai lu la biographie du Che de Pierre Kalfon : très agréable à lire et très instructive. Je vous la recommande.

acuba2016trinidad74« Le travailleur indépendant et son syndicat le 26 avec Raul et Fidel »

acuba2016vinales29« Dans le parti sont synthétisés los rêves de tous les révolutionaires »

Me hice preguntas sobre esta omnipresencia del tema de la revolución. El espacio público está lleno de referencias,

Je me suis interrogé sur l’omniprésence de ce thème de la révolution. L’espace public est plein de ces références,

bcuba2016baracoa62que a menudo tienen poco carácter político directo pero que sirve, como lo hacen las iglesias y las mezquitas, para saturar el espacio público.

qui souvent ont peu à voir avec la politique directement mais qui sert, comme le font les églises ou les mosquées, à saturer l’espace public.

bcuba2016vinales23Pero vi un campesino negro y harapiento en el campo que tenía un tatuaje de Che Guevara en el sudor del hombro. No puede tener el mismo significado que en occidente: ¿Mac Guevaras o Che Donalds?

J’ai vu un paysan noir et déguenillé dans les champs qui avait un tatouge de Che Guevara sur son épaule en sueur. Cela ne peut pas avoir la même signification qu’en occident : Mac Guevaras ou Che Donalds ?

¿Quién consigue ver en el eslogan abajo lo fácil que sería distorsionarlo quitándole dos rayitas pequeñas en una letra?

bcuba2016vvbaracoa163pero sería un horror cumplir con este eslogan. ¿Ves la transformación posible?

Arriba de los montes se encuentran bustos de héroes nacionales/nacionalistas donde tendríamos cruces en Francia o en el estado español, banderas nacionales en Turquía:

En haut des montagnes on trouve des bustes des héros nationaux/nationalistes, là où en France ou dans l’État espagnol on aurait des croix, des drapeaux nationaux en Turquie :

cacuba2016baracoa-el-yunque15Martí se veneraba ya antes de la revolución. Se parece mucho al culto al general De Gaulle en Francia, una especie de padre tutelar imaginado y simbolico:

José Martí était déjà vénéré avant la révolution. Cela ressemble beaucoup au culte du général De Gaulle en France, une espèce de père tutélaire imaginé et symbolique :

cacuba2016la-habana-plaza-de-la-revolucion4Dimos por casualidad con una ceremonia en el « museo de la revolución ». Se daba el carné del Partido comunista cubano a gente que lo había merecido (según los comentarios cuchicheado por una guía) por cumplir en plan en su campo de producción: una especie de entrega de medallas.

On est tombé par hasard sur une cérémonie au « musée de la révolution ». Les impétrant-es recevaient la carte du parti communiste cubain parce qu’ils/elles l’avaient méritée (d’après les commentaires que me chuchotait une guide du musée) pour leur accomplissement du plan dans leur secteur de production ou leur ville : une espèce de remise de médaille.

dcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion1La gente hace allí lo mismo que aquí:  quieren creérselo y hacen como si se lo creyeran hasta persuadirse que se lo creen. Como estxs chicxs a lxs que lxs amiguetes anuncian que no existen los reyes magos ni el papá noel pero que se empeñan en creer en él, un año más, por si acaso, por si el dejar de creérselo significara el fianl de los regalos.

Les gens font là-bas comme ici : ils veulent y croire et ils font comme s’ils y croyaient jusqu’à s’en persuader. Comme ces enfants à qui les camarades de jeux annoncent que le Père Noël n’existe pas mais qui s’entêtent à y croire, une année de plus, au cas où, au cas où le fait de ne plus y croire signifierait la fin des cadeaux.

Lo que es la base de la supervivencia de cualquier sistema.

Ce qui est la base de la survie de tout système.

dcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion2Aquí como en todo el país como en todo el dominio público como en la prensa, no podemos escapar de las hagiografías de Fidel:

Ici comme dans tout le pays comme dans tout domaine public comme dans la presse il est difficile d’échapper aux hagiographies sur Fidel :

dcuba2016la-habana-francisco-de-asis12g gcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion7« merci pour tout, Fidel »

gcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion8« Fidel bénéficie d’une bonne fortune, une seule bonne fortune : la bonne fortune d’être Fidel »

gcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion9La memoria en formol se aparenta mucha a la de la iglesia con sus relicarios:

La mémoire en formol s’apparente beaucoup à celle des églises avec ses reliquaires :

eacuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion4 ecuba2016la-habana-francisco-de-asis6sus estatuas de santos:

ses statuts de saints :

edcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion3¡A  que se parece!

On s’y croirait !

efcuba2016la-habana-catedral7 efcuba2016la-habana-catedral8  Pero sigue siendo más simpático que la iglesia oficial

Mais cela reste bien plus sympathique que l’église officielle :

hcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion10« le coin des crétins »

hcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion11Memoria en formol, es cierto, memoria truncada, es cierto también, pero memoria de una historia real con sus muertxs:

Mémoire dans du formol, c’est vrai, mémoire tronquée, c’est vrai aussi, mais mémoire d’une histoire réelle avec ses ses mort-es :

fcuba2016la-habana-museo-de-la-revolucion5 icuba2016trinidad40Por eso me niego a aceptar el humor cínico, que toma distancia y se burla, con el que algunxs comentaristas de la « guía del Routard » aluden a la historia de la revolución. Esa gentuza come sus tres comidas al día y no arriesgan la vida por reivindicar o protestar o pedir.

Pour cette raison je refuse d’accepter cet humour cynique, distancié et moqueur, de certains commentaires du Guide du Routard quand il parle de la revolution. Ces écrivaillon-es font trois repas par jours et ne risquent pas leur vie parce qu’ils/elles revendiquent, protestent ou demandent quelque chose.

La revolución se hizo. Fue necesaria como lo fue la « Resistencia » en Francia o la revolución en el estado español.

La révolution eut lieu. Elle fut nécessaire comme le fut la Résistance en France ou la révolution dans l’état espagnol.

La memoria de aquellos momentos se desgasta, se manipula, se recupera, se pelea, se esconde, reaparece. Lxs historiadores tienen que poder trabajar sobre lo que pasó. Pero lxs cínicxs son como mínimo unxs imbéciles engañadxs por su propio ego.

La mémoire de ces moments s’use, se manipule, est récupérée, se dispute, se cache, réapparaît. Les historien-nes doivent pouvoir travailler sur ce qui s’est passé. Mais les cyniques sont à tout le moins des imbéciles dupé-es par leur ego

icuba2016trinidad41Parece que solo queda de la revolución un sistema educativo, de salud y de seguridad inédito en el tercer mundo lo que ya es un resultado gigantesco. No creo, como se suele decir, que hay que contentarse d elos logros para no pedir más y mejor.

Il semble qu’il ne reste plus de la révolution qu’un système éducatif, de santé et de sécurité inédit dans le tiers monde, ce qui est déjà un résultat gigantesque. Je ne pense pas, comme il est dit le plus souvent, qu’il faille se contenter des succès pour ne pas demander plus et mieux.

Para el resto me pregunto yo que lo veo todo desde el exterior: ¿qué más queda de la revolución?

Pour le reste je me demande, moi qui voit cela de l’extérieur : que reste-t-il de la révolution ?

Por lo menos unas ascuas que siento en mí y que me siguen emocianando:

Au moins quelques braises que je sens en moi et qui m’émeuvent toujours :

 – El balcón azul del ayuntamiento de Santiago donde Fidel anunció la victoria de la revolución contra la dictadura a sueldo de Batista:

 – Le balcon bleu de la mairie de Santiago où Fidel anonça la victoire de la révolution contre la dictature à gages de Batista :

jcuba2016santiago15 – el cartel de la Moncada en Santiago, acribillado por las balas en el 53, primer momento simbólico de la lucha armada, primera derrota y prueba decisiva del sacrificio necesario:

 – La caserne de la Moncada à Santiago, criblée de balle en 1953, premier moment symbolique de la lutte armée, première défaite et preuve décisive du sacrifice nécessaire :

jcuba2016santiago23 jcuba2016santiago24Pero ¿qué significa hoy en día en Cuba « la lucha »?

Mais que signifie aujourd’hui à Cuba « la lutte » ?

z« la lutte, marché ideal »

Leí este buenísimo artículo en castellano
http://vientosur.info/spip.php?article11872
sobre la situación actual (2016) en Cuba, traducción del inglés
https://www.jacobinmag.com/2016/10/alternative-cuba-socialism-left-opposition-worker-control/

Une réflexion au sujet de “Cuba (4/5)

  1. Flâneur

    On m’a dit qu’il y avait beaucoup de keuf sur mes photos. Ils/elles ont l’avantage pour mon petit appareil photo de ne pas bouger
    Me reprocharon que había muchxs policías entre mis fotos. Pero es que ellxs por lo menos no se mueven y mi cámara barata puede sacarles la foto.

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