Carte postale de – postal de – Istambul (1/2)

On n’avait pas imaginé ces révoltes. Comme quoi on n’avait pas vu grand chose mais n’est-ce pas là le propre du tourisme ?

No habíamos imaginado la posibilidad de estas revueltas. Se nota pues que no vimos gran cosa pero ¿acaso no es lo propio del turismo?

Pour voir cette carte postale il faut avoir un fond sonore exotique et pour cela il faut commencer par cliquer ici :

Para ver esta postal hay que tener un fondo sonoro exótico y para ello hay que hacer clic aquí:

Ça  y est ?

¿Ya?

C’est l’appel des muezzins de deux mosquées (dont la mosquée bleue). Istanbul, c’est d’abord un autre paysage sonore. C’est aussi présent que les cloches en France. A l’heure H toutes les moquées font donner du haut parleur. C’est la cacophonie. Mais c’est bien plus beau que les cloches.

Es el llamamiento del almuédano de dos mezquitas (una es la mezquita azul). Istanbul primero es un paisaje sonoro. El almuédano es tan presente como las campanadas en nuestros países. A la hora H, suenan todos los altavoces y es la cacofonía. Pero es más bonito que las campanadas.

Mais au quotidien ça devient aussi chiant que les cloches.

Pero oírlo cada día viene a ser tan pesado como las campanadas.

Mais, même avec une écoute flottante, ça marque son territoire et ça rythme le temps des humains. Pas folles les Églises !

Pero incluso con una atención flotante, el sonido marca su territorio y le da su ritmo al tiempo humano. ¡No son tontas las Iglesias!

Donc, comme tout bon touriste, on s’est tapé un nombre considérable de mosquées (d’ailleurs ça manque d’art non religieux hormis l’orfèvrerie).

Pues como buenxs turistas, nos visitamos la retahíla de mezquitas. Le falta al turismo en el país algo de arte no religioso (aparte de la joyería)

Une bleue (la « mosquée bleue ») :

Una azul (la « mesquita azul »):

istan2Une à carreaux et calligraphies :
Una de azulejos y caligrafías:

istan3Il y en a des petites :

Las hay pequeñas:

istan4 istan5des moyennes :
medianas:

istan6et des gigantesques (beaucoup finalement).

y gigantescas (muchas).

La plupart sont époustouflantes au niveau architectural et décoration :

La mayoría son alucinantes al nivel arquitectónico y decorativo:
istan7Et ce qui a étonné les occidentaux/tales que nous sommes, plus que les détails au plus près, c’est un sens des volumes différents de nos habitudes visuelles.

Y lo que nos llamó la atención a nosotrxs occidentales, más que los detalles de cerca, es un sentido del volumen, del espacio, diferente al de nuestras costumbres visuales:

istan8 istan9 istan10Vu qu’on était souvent dans les mosquées, on a assisté à plusieurs offices.

Visto que estábamos a menudo en las mezquitas, asistimos a varios oficios

En cliquant ici:

Si haces clic aquí:

On entend un prêche qui confirme – le fait de n’y rien y comprendre, ça facilite ! – que la religion ce sont d’abord des histoires qu’on raconte.

Se oye un sermón que confirma – y el no entender nada facilita esta comprensión –  que la religión estriba primero en el contar cuentos

D’ailleurs « faire société » (religieuse ou pas) c’est – ne nous racontons pas d’histoires ! – se raconter des histoires.

Y es cierto que « construir una sociedad » (religiosa o no) es – ¡y no me vengas con cuentos! – contarse cuentos.

Soit dit en passant, les locaux n’y comprennent rien non plus car c’est en arabe »classique », la langue du Coran, et cela a encore moins à voir que le français avec le latin.

Dicho sea de paso, los habitantes no entienden tampoco lo que dicen los sermones porque es en árabe clásico, la lengua del Corán, y tiene menos que ver que el castellano con el latín.

Brassens akbar ! Il avait raison :

Lástima que Vaticano II haya renunciado a las misas en latín que todo sabe a soso cuando lo entiendes. Es lo que cuenta este cantante anticlerical francés (Brassens): »no saben lo que pierden, sin el latín la santa misa es un coñazo » dice el estribillo:

 

Dans les mosquées on rencontre un prosélytisme discret mais réel. Il y a des Corans dans plusieurs langues occidentales à la sortie de certaines mosquées, ou des dépliants « qu’est-ce que l’islam » au contenu qui se donne comme informatif.

En las mezquitas se encuentra un proselitismo discreto aunque real. Hay Coranes gratis en varios idiomas occidentales o librillos « qué es el islam » con un contenido que quiere presentarse como informativo.

Je me suis fait aborder à la fin d’un office (mon côté enfant de chœur ?) par un jeune algérien qui a voulu engager la conversation de façon fraternelle sur le vrai Dieu pour confronter son jeune savoir à celui d’un Autre.

Me vino al final del oficio (¿mi pasado de monaguillo se nota tanto?) un joven argelino que quiso entablar una conversación de manera fraternal sobre el verdadero dios para confrontar su joven sabiduría con la de un Otro?

La conversation n’a pas vraiment duré : « Je ne crois en aucun Dieu, fut-il le véritable, et le côté cul et chemise avec les puissants (qui paye ces mosquées ?) fait que la religion donne espoir et grandeur d’une part mais d’autre part maintient le statu quo social : les riches restent riches, les pauvres pauvres. Un riche qui croit, il défend ses intérêts, un pauvre qui croit tourne le dos aux siens. Milite donc, camarade, comme les croyantEs de la « théologie de la libération » et tu verras qu’on sera côte à côte. Et que ta hiérarchie religieuse te tirera dessus ».

La conversación no duró mucho :  » no creo en ningún dios y la complicidad entre los potentes (quién pagó estas mezquitas?) y las Iglesias lleva a que por una parte la religión le da esperanza y grandeza al pobre pero al mismo tiempo mantiene el statu quo social : los ricos siguen ricos y los pobres pobres. Un rico que cree, defiende sus intereses, un pobre que cree, no. Milita políticamente, camarada, como los creyentes de la Teología de la Liberación por ejemplo y verás que estaremos juntos y que tu jerarquía te disparará a tiros. »

Séché, le garçon. Gentiment, avec mon anglais catastrophique, avec le sourire, mais séché le garçon, de n’avoir pas su quoi répondre au premier venu en 3 mn chrono : la croyance, c’est pas simple. Il faut savoir persévérer dans l’erreur pendant longtemps.

Se quedó pasmado el joven. Con acento simpático y en mi inglés macarrónico por mi parte, con sonrisas amables, se quedó pasmado por no saber qué contestar al primer desconocido al cabo de 3 mn de conversación. Es que no es tan fácil lo de creer. Hay que perseverar en el error durante mucho tiempo.

Mais bon, tant qu’ils n’emmerdent qu’eux !

Pero bueno. Mientras solo se jodan su propia vida de ellos mismos, no tengo nada que reprocharles.

Parce que, pour ce qui est d’elles…

De « ellos » pero es que para « ellas »…

Les femmes dans la moquée on les cache car, si moi je ne sais pas pourquoi elles sont impures, Dieu et les femmes, elles, elles le savent. Alors il faut qu’elles se cachent dans un espace, au fond, derrière une sorte de paravent.

Las mujeres en la mezquita se esconden porque, si yo no sé porqué son impuras, dios y ellas sí que lo sabrán. Pues tienen que esconderse en un espacio al fondo de la mezquita detrás de un biombo.

Dans la ville il est très courant de voir des paysages de rues très animées où il n’y a aucune femme visible.  

En la ciudad es muy común ver paisajes de calles muy concurridas  donde no se divisa a ninguna mujer.

Il faut dire que rester entre mecs c’est plus simple, ça ne créé pas de zizanie entre nous et on peut prier en se touchant des épaules, jouer aux cartes au bar en pétant et en se grattant les testicules nonchalamment. Et le soir la bouffe est prête et les enfants torchés. La vraie vie, quoi !

Es que, la verdad, cuando estamos solo entre hombres, todo es más sencillo, no crean discordia entre nosotros, podemos rezar hombro a hombro, jugar al mus en el bar tirando pedos y rascándonos los cojones con indiferencia. Y por la tarde está la cena y los mocosos listos para irse a dormir. ¡Esto sí que es vida!

Que dire de l’office lui-même ?

¿Qué decir sobre el oficio?

Que les hommes y sont cools.

Que los hombres van relajados.

Que le moment le plus couru c’est le moment du tous ensemble (« tous ensemble, tous ensemble, ouais ! ») épaule contre épaule.

Que el momento más concurrido es la oración hombro contra hombro, el todos juntos.

Que la qualité du spectacle ça dépend beaucoup du chanteur.

Que la calidad del espectáculo depende mucho del cantante

En cliquant ci-dessous :

Si haces clic aquí:

on entend un chanteur moyen. Certains sont vraiment très forts et spectaculaires. Ça vaut certains chants flamencos. Mais une fausse manip a fait disparaître le fichier sur lequel j’en avais enregistré un. D’autres chanteurs rappellent les chants poussifs des grenouilles de bénitier et des bedeaux. Mais ça on n’a pas enregistré.

se oye a un cantante de mediana calidad. Algunos realmente son buenísimos y espectaculares y recuerdan algunos cantes de flamenco. Pero un fallo mío hizo que perdí el fichero donde había grabado uno. Otros cantantes recuerdan las chirridos de lxs beatxs. Pero estos no los grabamos.

La Turquie, pays qui a connu une tradition de régime fort, militaire et laïc, a élu à sa tête depuis quelques années un islamisme modéré qui se fait fort d’être un modèle politique en Islamie.

Turquía es un país que conoció una larga tradición de regímenes políticos  duros, militares y laicos. Eligió hace unos años a un « islamismo politico moderado » que propone ser un modelo político en « Islamía »

Les touristes ne sont pas tou.tes égales/égaux face à l’office.

Lxs turistas no son todxs iguales ante el oficio.

Il y a le tout venant baragouinant l’anglais qui doit la fermer pendant l’office. « Please be quiet » : « Pas de bruit SVP ».

Está la gente de a pie que chapurrea el inglés: se les manda callar. « Please be quiet »: « a callar ».

Et il y a les italiens et les espagnols sur l’éducation desquels on peut compter …

Y están los italianos y españoles de cuya educación se permite esperar más…


istan14 « Silence, respectez l’office » (en italien)

« Silencio, respeta el oficio » (en italiano)
« pendant la prière il faut garder le silence » en castillan)

Les espagnols sont pénétrés d’éducation religieuse, comme le rappelle le réalisateur espagnol Almodovar dans son film « la mala educación » :

Es verdad que los españoles son compenetrados por la educación religiosas como bien lo recuerda Almodóvar en su película « la mala educación »:

istan15Mais sans doute que le côté gueulard sans gêne a attiré l’attention des turcs ce qui leur vaut un panneau que pour eux/elles :

Pero se les vio la cara a lxs españolxs y los turcos se enteraron, parece, de su lado peculiarmente chillón y sin vergüenza. Por eso el cartel siguiente no tiene más traducción…

istan17

Une réflexion au sujet de “Carte postale de – postal de – Istambul (1/2)

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